11 octobre 2018 - Pitsidia - Matala - Kokkinos Ammos - Pitsidia
Life is today, to morrow never comes.
Nous sommes à quelques kms de Matala, et après un petit-déjeuner matinal sur la place de Pitsidia, nous y partons.
Nous prenons l'ancienne route ou nous croisons quelques marcheurs, et descendons sans peine sous un beau soleil.
Nous atteignons Matala au bout d'une heure et après les résidences touristiques, atteignons le village.
Matala, est un ancien village de pêcheurs, blotti au fond d'une baie bordée de falaises ocres, percées de grottes. Ces grottes ont été creusées par les Romains pour y abriter leurs morts.
Dans les années 60, les hippies, venus d'un peu partout, sont arrivés à Matala, Cat Stevens et Bob Dylan en tête. Les gens de ma génération se souviendront certainement de la chanson de Joni Mitchell sur Matala.
Les hippies ont squatté les grottes et tenté de vivre là leur idéal d'un monde meilleur, avec un minimum, en totale harmonie avec la nature.
Ce détournement de sépultures a brouillé les pistes, si bien qu'on ne sait plus très bien ce qu'on visite : une tombe ? Le fumoir de Stevens ? La chambre de Dylan ?
Pour nous, il n'y aura pas de visite, pour cause de. ... grève ! Solidaires des grévistes, nous nous trouvons un petit coin pour pique-niquer, avant d'attaquer la rude montée pour passer la croupe montagneuse séparant Matala de la plage de Kokkinos Ammos, la "red beach", pratiquement 100m de dénivelé à la montée et à la descente.
Depuis le col, on a une belle vue d'ensemble sur la côte Sud.
Montée et descente escarpées et courtes sur sentiers rocheux, sans ombre, pour atteindre la Red Beach qui se blottit en contrebas sous une imposante paroi calcaire.
Et comme toujours lorsqu'il faut crapahuter pour arriver à une plage, nous débouchons sur une plage fréquentée par les naturistes. La décence m'empêche de poster une photo de notre baignade !
Retour par le même chemin, remontée et redescente sur Matala où nous traînerons, oubliant le coté mercantile, pour ne voir que les peintures naïves sur les routes, la coccinelle aux fleurs Peace and love, l'arrêt de bus psychédélique, et la devise peinte sur les murs, pour nous replonger dans les années 60-70......
Il nous faut maintenant laisser les touristes et regagner notre petit village, bien calme, encore 5 kms, en cette fin de journée.
