12 septembre - Anavryti - Xirocambi - ?
Pour rejoindre Spatia ou Arna, premiers villages sur le E4 depuis Anavryti, il faut passer par le refuge Varvara. Si celui-ci n'est pas ouvert, il faut douze heures environ nous dit-on. Le refuge est fermé, et nous n'avons pas envie de renouveler l'expérience de Rila. Nous étions en forme alors, maintenant nous marchons moins vite et nous craignons de ne pouvoir le faire dans la journée. Aussi décidons nous de contourner la difficulté en prenant d'autres chemins de randonnée et de passer un peu plus bas afin de trouver un village intermédiaire.
Nous voici donc parties sur un chemin qu'on nous a indiqué. D'abord à flanc de montagne, il offre une vue superbe sur le village et les sommets.
Puis il devient rocailleux rendant plus difficile la progression en descente assez marquée.
Enfin, à l'entrée d'un défilé il devient carrément vertigineux et nous recommençons, comme hier. Le sentier est un peu plus large que celui d'hier, mais en descente, il vaut mieux assurer chaque pas, d'autant qu'elle s'est faite rapide !
Nous voyons Sparte, au loin, et sa vallée le long du fleuve Eurotas, ce fameux fleuve bordé de lauriers roses où Zeus a séduit Leda.
Au terme de deux heures et demies interminables, nous débouchons sur une petite route. Nous arrivons bientôt à Gournaris. Nous sommes descendues trop bas ! Il nous faut remonter le long des contreforts de la montagne et deux villages plus loin, il est 14 heures nous nous écroulons sur la terrasse d'un café fermé, à l'ombre, et faisons comme tout le monde ici, la sieste.
La chaleur est à son plus haut niveau et nous peinons à quitter l'ombre. Il nous reste 8 kms pour atteindre Xirocambi et son hôtel. A 16 h, nous repartons, un petit air nous fait du bien, lorsqu'on est à l'ombre. Heureusement, cette petite route désaffectée regorge d'arbres fruitiers et nous avons le goûter : raisins, figues, poires, oranges, pêches.
Nous arrivons enfin à Xirocambi où une jeune femme vole à notre secours, elle vient avec nous à l'hôtel, pour discuter du prix, l'hôtel est complet ; elle connaît quelqu'un qui saura nous dire où dormir, mais il n'y a rien, les endroits où cela aurait été possible sont fermés ou occupés. Reste un hôtel dans la montagne, assez loin et très cher. Rien aux alentours, il est 18 h et elle s'inquiète, plus que nous d'ailleurs. Elle nous parle de Sparte, mais nous en venons. Finalement, elle nous conduit en voiture.... à Sparte, d'où nous sommes parties hier matin !
Il ne nous reste plus qu'à reprendre le bus pour revenir là où nous étions !
Halte à l'hôtel Cecil, étape E4, dont le patron parle français et renseigne très bien sur le chemin, et en plus il fait des prix !